Marius Bonal crée un apéritif à base de vin et de gentiane auquel il donne son nom. Ceci marquera les débuts de la Maison Bonal. Le succès est au rendez-vous, il est vrai que c’est l’époque reine des « Quina apéritifs ».
La guerre de 39-45 met un frein au développement de l’affaire qui reprend sa croissance à partir de 1946. Le négoce de vins permet d’augmenter l’activité et de sortir des limites départementales pour conquérir de nouveaux marchés en particulier dans la région parisienne. La gamme des produits s’étoffe avec l’arrivée successive de crèmes et de liqueurs, dont les fameuses Crème et Liqueur de coing, puis de sirops de qualité supérieure.
Les trois fils de Marius intègrent tour à tour l’affaire, avant de lui succéder, chacun maîtrisant une des fonctions essentielles de l’entreprise : à René le domaine commercial, à Roger la gestion et Michel, quant à lui, perpétue à la fabrication le savoir-faire acquis de son père.
En 1988, en l’absence de succession familiale et atteints par la limite d’âge, les trois frères Bonal cèdent l’entreprise à Guy Cayssials. Cet ancien cadre bancaire originaire du Ségala, explique ce choix par atavisme familial, son père étant entre autres dans le négoce de vin. Il s’attache dans un premier temps à poursuivre la fabrication de sirops et spiritueux déjà en place.
Attaché à ses origines aveyronnaises et soucieux d’authenticité et de qualité, il décide de s’appuyer sur le terroir local. C’est ainsi qu’est née la « Gentiane d’Aubrac », apéritif à la gentiane récoltée sur les monts d’Aubrac, qui trouve sa place grâce à son positionnement qualitatif, sur un marché bien encombré.
Fort de cette expérience positive, il poursuit sa quête et travaille sur une boisson qui sera appelée « Le T », cette dernière permet de retrouver le parfum si subtil et caractéristique du calament sauvage plus connu chez nous sous le nom de « thé d’Aubrac ».
Dans le même temps, il est le premier en Aveyron à élaborer et commercialiser « Le Ratafia », apéritif vigneron qui était confectionné assez confidentiellement dans le vallon de Marcillac.
Il retravaille la recette du « Joli Coing » qui, à la suite des crèmes et liqueurs de coing ont grandement contribué à la renommée de la Maison Bonal.
Puis s’appuyant sur la richesse et la diversité de la flore aveyronnaise, l’idée de fabriquer un pastis identitaire est lancée et aboutit à la création du « Pastis Marius Bonal », le pastis aveyronnais où l’on retrouve, à travers son aromatisation, les plantes et leurs parfums des quatre coins de l’Aveyron. Dans la foulée sera même créé un pastis original et décalé « Le Bleu », par Marius Bonal.
D’autres produits originaux, typés et de qualité viendront tour à tour compléter la gamme : liqueur de châtaigne, Hypocras, crèmes de fruits plus classiques comme cassis, mûre et framboise